Le Comité des Finances Locales a donné hier son feu vert au projet de décret listant les communes qui pourront appliquer une majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires (THRS). C’est l’aboutissement d’un engagement de plusieurs mois que je porte avec Michel Canevet et les députés de la majorité de notre département !
45 communes Finistériennes figurent en effet dans cette liste, et pourront par conséquent appliquer cette majoration de la Taxe d’Habitation sur les Résidences Secondaires dès 2024. Il s’agit là d’une réelle avancée :
Loin de représenter une pression fiscale supplémentaire s’imposant à l’ensemble des Français, l’élargissement de ce dispositif fiscal qui restera à la discrétion des maires, qui sont ceux qui connaissent le mieux leur tissu économique, est de nature à dégager de réelles marges de manœuvre pour les collectivités concernées pour développer des politiques d’acquisition foncière et de création de logements.
Plus globalement, ce décret est une première réponse concrète pour permettre la régulation foncière sur notre région.
La question de la tension immobilière, notamment dans nos zones littorales est une question de fond de l’aménagement de notre territoire (impossibilités pour les jeunes ménages d’accéder à la propriété, impacts économiques, difficultés de recrutement, ou encore accélération du vieillissement de notre population…). Dans un scénario « central », l’INSEE prévoit une progression de notre démographie bretonne de l’ordre de 400 000 habitants d’ici 2040. La question du logement est par conséquent majeure et prioritaire, nous en avons tous conscience. Quel type de population voulons nous avoir en Bretagne ? Comment continuer à faire vivre nos écoles et nos entreprises ? Le tourisme est devenu l’un des piliers de notre économie en Finistère. Notre objectif commun doit être de trouver un juste équilibre permettant de faire cohabiter l’économie touristique et une offre résidentielle accessible à tous. Tels sont les enjeux actuels, et les défis que nous avons à relever.
Ce décret n’est qu’une première étape. Je rencontre chaque semaine des élus locaux, des entreprises, de jeunes ménages ; certains d’entre eux me font savoir que des tensions s’exacerbent : des évènements récents en attestent : tags, incendies, ou encore manifestations.
Je porte, avec mes collègues parlementaires de la majorité du Finistère ce message au plus haut niveau de l’État, soyez en assurés.