Hier soir, le chef de l’État a fait plusieurs annonces en lien avec la situation sanitaire dégradée du pays : la fermeture des crèches et des établissements scolaires pour trois à quatre semaines selon les niveaux, de même que l’extension des mesures de freinage renforcées à l’ensemble du territoire.
Le Président de la République a également donné des perspectives quant à notre sortie de crise progressive et rappelé que la vaccination allait encore s’accélérer. Sur ce point aussi, il a salué l’engagement déterminant des maires et l’ouverture de 1700 centres en France.
Il nous faut donc tenir encore un peu, et toujours, tenir ensemble. Solidarité entre nous, solidarité entre les territoires.
Quelques minutes après la prise de parole d’Emmanuel Macron, un nouveau chiffre était annoncé : près de 60 000 contaminations en une journée, confirmant que la 3ème vague est là.
Dans le Finistère, nous le savons plus qu’ailleurs : une vague, elle peut monter, et elle avance ! « Covid-19 en Bretagne : tous les indicateurs en hausse. » C’était d’ailleurs le titre du Télégramme, hier soir.
Dans notre région, l’Ille-et-Vilaine conserve le taux d’incidence le plus élevé, à 269,8 cas pour 100 000 habitants (+4,4). Suivent les Côtes-d’Armor (206,5 ; +8,7), le Morbihan (187 ; +9) et le Finistère, également en hausse (89,5 ; +4,2)
Bien que sensiblement différents, ces taux n’indiquent qu’une seule tendance. Et elle n’est pas la bonne.
Ces derniers mois, il faut le rappeler, la réponse a été territorialisée et nous avons « gagné des jours précieux de liberté et de continuité éducative pour nos enfants ».
Un exemple selon moi très significatif. Nous sommes le pays d’Europe qui a le moins fermé ses écoles : en un an, elles ont été fermées moins de 10 semaines en France, contre 24 en Allemagne, 26 au Royaume-Uni, et 32 en Italie. Nous pouvons en être fiers.
L’Allemagne, pays fédéral, qui connait également une situation compliquée, réfléchit quant à elle à une gestion plus centralisée face à des indicateurs qui ne sont pas bons.
En outre, début avril, 60 % des départements sont au-dessus d’un taux d’incidence de 250 et les services de réanimation sont sous tension alors que le variant est à la fois plus contagieux, touche des personnes plus jeunes et s’avère plus meurtrier.
En seulement un mois, le taux d’incidence en Bretagne a augmenté de 77,6 %. C’est donc en pleine conscience et en tout dernier recours que notre gouvernement a décidé de prendre des mesures cette fois nationales afin de ne pas « perdre le contrôle ».
Je le rappelle. Alors que la viralité reste très forte, il est tout à fait nécessaire de faire preuve de solidarité territoriale ; notamment dans l’accueil éventuel des malades présentant des formes graves en provenance de régions plus touchées que la nôtre.
Il est heureux que les taux d’incidence élevés ne soient pas uniformes, même s’ils sont partout en augmentation, mais il est aussi primordial dans la lutte contre l’épidémie que les régions aujourd’hui les plus épargnées ne connaissent pas une dégradation importante et rapide afin d’envisager une sortie de crises la plus rapide possible.
C’est aussi cela tenir ensemble.